Hacia una guerra de los alimentos ecobiorgánicos? El mercado ecobiorgánico está en 2017 casi 8 mil millones de euros.

SERGE MICHELS / ingeniero de agronomía y presidente de la agencia Protein The 11/07 at 14:42
EL CÍRCULO / PUNTO DE VISTA - El mercado orgánico pesa en 2017 casi 8 mil millones de euros. Los minoristas tradicionales temen que los gigantes minoristas capturen el mercado. ¿Nos dirigimos a una guerra biológica?Los Estados Generales de la Alimentación dedicó la agricultura ecológica como la respuesta de las autoridades públicas a la desconfianza del consumidor hacia su plato. Y los políticos no son los únicos que navegan por la locura de los consumidores de un modo de producción que satisfaga la demanda de naturalidad y sentido de nuestro tiempo.
El comercio minorista y la industria alimenticia han anunciado inversiones masivas para capturar la ganancia económica generada por el crecimiento de la agricultura orgánica. Pero esta locura no podía dejar sin reacción a los actores históricos de este mercado que acaban de abrir oficialmente la guerra de bio.
Compresor de rodillo¿Quién podría imaginar que los actores, cuya biografía es la base de su modelo de negocio durante 30 años, permitirían Carrefour, E. Leclerc, Herta o Danone aprovechar el mercado. Porque en comparación con los actores históricos, se está ejecutando una aplanadora.
> Lea también: Bio: grandes distribuidores capturan el mercado
El mercado orgánico pesa 8 mil millones de euros en 2017 con una tasa de crecimiento del 13% en comparación con el año anterior, según Coface. E incluso si el pastel crece, proporcionando el potencial de crecimiento para el momento todo lo que hay detrás de esta guerra económica una guerra para preservar la imagen de la biografía.
Verdadero y falso bioPodemos entender la preocupación de los jugadores históricos de orgánicos frente a esta banalización galopante. La llegada de empresas multinacionales de alimentos al mundo orgánico solo puede conducir a una pérdida de valor simbólico para el consumidor. La trivialización de un mercado conduce inevitablemente a precios más bajos y la disposición a pagar más por el consumidor. Lo que es raro es caro y precioso, y viceversa.
Este miedo bio dilución está en la raíz de la opinión de que la Económica, Social y Ambiental (CESE), aprobada en enero de 2018. Este examen se recomienda la creación de una etiqueta orgánica, local y justo. Una etiqueta que según ellos sería volver a las fuentes de los valores que distinguen bio, bio industrial de bio original, que se ubicaría por encima de la etiqueta europea.
La clave es un excedente de complejidad para el consumidor y debates interminables sobre lo que es bio verdadero o falso. Por no hablar de la guerra de palabras entre "orgánico" sería apoyar los valores fundamentales de la agricultura orgánica, y "orgánico" que podría beneficiarse de todo lo que está relacionado con el industrial.
Y el consumidor en todo esto?Podemos ser optimistas y pensar que estos pasos segmento de la bio ofrece: por un lado un bio para los activistas y los puristas y el otro un bio para la mayoría de los consumidores en busca de reaseguros de los plaguicidas.
Pero también podemos aprender del pasado. El auge orgánica reminiscencia de alimentos saludables en los años 1990 reclamaciones industriales, pensando haber encontrado la martingala para crear valor, se multiplicaron de salud en todo tipo de productos, entre ellos los que llevaban no los valores Generando finalmente el disgusto del consumidor que solo veía el marketing de artificios, incluso cuando el enfoque era sincero y útil para su salud.
Por lo tanto, se necesitará mucha madurez y responsabilidad para la industria alimentaria para evitar esta guerra de religión y garantizar un crecimiento sostenible en todo el sector orgánico. Porque si lo orgánico es de todos, los titulares no tienen el "corazón del monopolio", que va a sobrevivir o al uso excesivo de la vena o una guerra mediática que con el tiempo puede dañar la imagen de los productos.
Por lo tanto, para que la bio siga generando valor para todos, y especialmente para los agricultores franceses, los nuevos participantes en el mercado orgánico deben pensarlo dos veces. Su enfoque debe ser coherente con los valores de lo orgánico, ya que la forma de producir hasta la promesa y el discurso que sostendrán al consumidor. Es decir, en última instancia, ser una empresa moderna que ofrece consistentes sus acciones y su discurso, que es la menor de las cosas si queremos capturar parte del valor creado por el bio.
Serge Michels es agrónomo y presidente de Protein
@SergeMICHELS

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Vers une guerre du bio ? SERGE MICHELS / Ingénieur agronome et président de l'agence Protéines Le 11/07 à 14:42 Partager par mail Imprimer Vers guerre bio ? Vers une guerre du bio ? LE CERCLE/POINT DE VUE - Le marché du bio pèse en 2017 près de 8 milliards d'euros. Les distributeurs traditionnels craignent que les géants de la distribution captent le marché. Se dirige-t-on alors vers une guerre du bio ? Les États généraux de l’alimentation ont consacré l’agriculture biologique comme la réponse des pouvoirs publics à la défiance du consommateur envers son assiette. Et les politiques n’ont pas été les seuls à surfer sur l’engouement du consommateur pour un mode de production qui répond à la demande de naturalité et de sens de notre époque. La grande distribution et l’industrie alimentaire ont annoncé des investissements massifs pour capter la manne économique générée par la croissance de l’agriculture biologique. Mais cet engouement ne pouvait laisser sans réaction les acteurs historiques de ce marché qui viennent d’ouvrir officiellement la guerre du bio. Rouleau compresseur Qui pouvait imaginer que des acteurs, dont le bio est le fondement de leur modèle économique depuis 30 ans, allaient laisser Carrefour, E. Leclerc, Herta ou encore Danone s’emparer du marché. Car face aux acteurs historiques, un rouleau compresseur est en marche.> Lire aussi : Bio: les grands distributeurs captent le marché Le marché du bio pèse 8 milliards d'euros en 2017 avec un taux de croissance 13 % par rapport à l'année précédente, selon la Coface. Et même si la taille du gâteau augmente, offrant pour l’instant des potentiels de croissance pour tous, il y a derrière cette guerre économique une guerre pour préserver l’image du bio. Vrai et faux bio On peut comprendre l’inquiétude des acteurs historiques du bio face à cette banalisation galopante. L’arrivée des multinationales de l’alimentaire dans le monde du bio ne peut que conduire à une perte de valeur symbolique pour le consommateur. La banalisation d’un marché conduit inévitablement à une baisse des prix et du consentement à payer plus cher pour le consommateur. Ce qui est rare est cher et précieux, et inversement. Cette crainte de dilution du bio est à l’origine de l’avis que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a adopté en janvier 2018. Cet avis recommande la création d’un label bio, local et équitable. Un label qui selon eux reviendrait aux sources des valeurs de la bio, et qui distinguerait le bio industriel du bio originel, et qui se placerait au-dessus du label européen. A la clé, un surplus de complexité pour le consommateur et des débats sans fin sur ce qui relève du vrai ou du faux bio. Sans parler de la guerre sémantique entre «la bio» qui serait porteuse des valeurs fondatrices de l’agriculture biologique, et «le bio» pour qui qualifierait tout ce qui a un lien avec de l’industriel. Et le consommateur dans tout cela ? On peut être optimiste et penser que ces démarches permettront de segmenter l’offre bio : d’un côté un bio pour les militants et les puristes et de l’autre un bio pour la majorité des consommateurs en quête de réassurance sur les pesticides. Mais on peut aussi tirer les leçons du passé. L’essor du bio rappelle celui des aliments santé dans les années 1990. Les industriels, pensant avoir trouvé la martingale pour créer de la valeur, avaient alors multiplié les allégations de santé sur toutes sortes de produits, y compris ceux qui n’en portaient pas les valeurs. Générant in fine l’écoeurement du consommateur qui ne voyait plus que l’artifice marketing, même lorsque la démarche était sincère et utile pour sa santé. Il va donc falloir beaucoup de maturité et de responsabilité à l’industrie alimentaire pour éviter cette guerre de religion, et assurer une croissance durable à toute la filière bio. Car si le bio appartient à tout le monde, les acteurs historiques n’ayant pas le «monopole du coeur», il ne survivra ni à la surexploitation du filon ni à une guerre médiatique qui finira par abîmer l’image des produits. Ainsi, pour que le bio continue à générer de la valeur pour tous, et notamment pour les agriculteurs français, les nouveaux entrants sur le marché du bio doivent y réfléchir à deux fois. Leur démarche devra être cohérente avec les valeurs du bio, depuis la façon de produire jusqu’à la promesse et au discours qu’ils vont tenir au consommateur. C’est-à-dire in fine être une entreprise moderne qui met en cohérence ses actes et son discours, ce qui est la moindre des choses si l’on souhaite s’approprier une partie de la valeur créée par le bio. Serge Michels est ingénieur agronome et président de l'agence Protéines @SergeMICHELS

Definiciones de Vers une guerre du bio ? SERGE MICHELS / Ingénieur agronome et président de l'agence Protéines Le 11/07 à 14:42 Partager par mail Imprimer Vers guerre bio ? Vers une guerre du bio ? LE CERCLE/POINT DE VUE - Le marché du bio pèse en 2017 près de 8 milliards d'euros. Les distributeurs traditionnels craignent que les géants de la distribution captent le marché. Se dirige-t-on alors vers une guerre du bio ? Les États généraux de l’alimentation ont consacré l’agriculture biologique comme la réponse des pouvoirs publics à la défiance du consommateur envers son assiette. Et les politiques n’ont pas été les seuls à surfer sur l’engouement du consommateur pour un mode de production qui répond à la demande de naturalité et de sens de notre époque. La grande distribution et l’industrie alimentaire ont annoncé des investissements massifs pour capter la manne économique générée par la croissance de l’agriculture biologique. Mais cet engouement ne pouvait laisser sans réaction les acteurs historiques de ce marché qui viennent d’ouvrir officiellement la guerre du bio. Rouleau compresseur Qui pouvait imaginer que des acteurs, dont le bio est le fondement de leur modèle économique depuis 30 ans, allaient laisser Carrefour, E. Leclerc, Herta ou encore Danone s’emparer du marché. Car face aux acteurs historiques, un rouleau compresseur est en marche.> Lire aussi : Bio: les grands distributeurs captent le marché Le marché du bio pèse 8 milliards d'euros en 2017 avec un taux de croissance 13 % par rapport à l'année précédente, selon la Coface. Et même si la taille du gâteau augmente, offrant pour l’instant des potentiels de croissance pour tous, il y a derrière cette guerre économique une guerre pour préserver l’image du bio. Vrai et faux bio On peut comprendre l’inquiétude des acteurs historiques du bio face à cette banalisation galopante. L’arrivée des multinationales de l’alimentaire dans le monde du bio ne peut que conduire à une perte de valeur symbolique pour le consommateur. La banalisation d’un marché conduit inévitablement à une baisse des prix et du consentement à payer plus cher pour le consommateur. Ce qui est rare est cher et précieux, et inversement. Cette crainte de dilution du bio est à l’origine de l’avis que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a adopté en janvier 2018. Cet avis recommande la création d’un label bio, local et équitable. Un label qui selon eux reviendrait aux sources des valeurs de la bio, et qui distinguerait le bio industriel du bio originel, et qui se placerait au-dessus du label européen. A la clé, un surplus de complexité pour le consommateur et des débats sans fin sur ce qui relève du vrai ou du faux bio. Sans parler de la guerre sémantique entre «la bio» qui serait porteuse des valeurs fondatrices de l’agriculture biologique, et «le bio» pour qui qualifierait tout ce qui a un lien avec de l’industriel. Et le consommateur dans tout cela ? On peut être optimiste et penser que ces démarches permettront de segmenter l’offre bio : d’un côté un bio pour les militants et les puristes et de l’autre un bio pour la majorité des consommateurs en quête de réassurance sur les pesticides. Mais on peut aussi tirer les leçons du passé. L’essor du bio rappelle celui des aliments santé dans les années 1990. Les industriels, pensant avoir trouvé la martingale pour créer de la valeur, avaient alors multiplié les allégations de santé sur toutes sortes de produits, y compris ceux qui n’en portaient pas les valeurs. Générant in fine l’écoeurement du consommateur qui ne voyait plus que l’artifice marketing, même lorsque la démarche était sincère et utile pour sa santé. Il va donc falloir beaucoup de maturité et de responsabilité à l’industrie alimentaire pour éviter cette guerre de religion, et assurer une croissance durable à toute la filière bio. Car si le bio appartient à tout le monde, les acteurs historiques n’ayant pas le «monopole du coeur», il ne survivra ni à la surexploitation du filon ni à une guerre médiatique qui finira par abîmer l’image des produits. Ainsi, pour que le bio continue à générer de la valeur pour tous, et notamment pour les agriculteurs français, les nouveaux entrants sur le marché du bio doivent y réfléchir à deux fois. Leur démarche devra être cohérente avec les valeurs du bio, depuis la façon de produire jusqu’à la promesse et au discours qu’ils vont tenir au consommateur. C’est-à-dire in fine être une entreprise moderne qui met en cohérence ses actes et son discours, ce qui est la moindre des choses si l’on souhaite s’approprier une partie de la valeur créée par le bio. Serge Michels est ingénieur agronome et président de l'agence Protéines @SergeMICHELS

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